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Création d'un "Conseil de déontologie et de médiation"

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A l'image de 18 pays de l'Union européenne (28 en Europe) et de nombreux autres dans le monde dont singulièrement dans les pays francophones, un Conseil de déontologie et de médiation est né le 2 décembre à Paris. Composé de trois collèges (éditeurs, journalistes, publics), il a pour vocation de recevoir les appels de lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs qui jugeraient qu'une information aurait été déformée ou aurait manqué aux règles déontologiques.

Le premier de ces conseils est né en Suède en 1916. En France, une association de préfiguration, l'APCP, est née en 2007, présidée par Yves Agnès, membre actif de l'UPF à l'international. L'Observatoire de l'Information, présidée par Patrick Eveno, lui a fait suite, qui a présidéà la création aujourd'hui du CDJM. C'est donc une idée ancienne, promue par des journalistes et des dirigeants de médias, et non par quelque pouvoir politique que ce soit.
Il s'agit de créer une instance où les publics, pour qui l'information est un droit, puissent s'adresser au cas où ils jugeraient avoir été trompés ou lésés.
Ce conseil n'est doté d'aucun pouvoir autre que moral. A l'heure où la loi de 1881 est menacée, il peut constituer un recours et un moyen supplémentaire pour participer à sa défense.

© Pascal Parrot)
vote unanime pour l'élection du collège journalistes

Considérant que les questions déontologiques sont essentielles, l'UPF a participé dès sa création à l'Observatoire de l'Information, en même temps que Pierre Ganz assure dans nos colonnes une rubrique mensuelle consacrée à ces questions. Aujourd'hui, L'UPF internationale a participé de près au lancement du CDJM, et son représentant dans cette instance, Jean Kouchner, dûment mandaté, a étéélu membre de son conseil d'administration.

Cette création fait débat, et ne recueille pas le soutien de tous les acteurs des médias. Ses opposants craignent de le voir dépendre d'un pouvoir politique, voire de lui voir donner un pouvoir de sanction. Qu'ils se rassurent : sa structure même l'interdit. Pas question en effet de pouvoir "sanctionner", ce qui serait une atteinte inacceptable à la liberté de la presse à laquelle nous sommes viscéralement attachés. Portée sur les fonts baptismaux, le CDJM souhaite ouvrir le dialogue, relevant que l'expression de certaines oppositions à son existence reposent malheureusement... sur des mensonges, des erreurs ou des approximations. Mais c'est dans la vie que le CDJM espère rapidement convaincre tous les acteurs de son utilité pour les médias, et de son utilité pour réparer le désamour entre médias et publics. Il est encouragé pour cela par le fait que si en France le baromètre de confiance des publics dans leurs médias n'est qu'à 24%, il est de 67% au Québec, pays qui possède un tel conseil depuis longtemps.

(Quelques références concernant la création du conseil, figurant sur le site de l'ODI : http://www.odi.media/presse/presse-annonce-prochaine-creation-cdjm/ ). Le site internet du CDJM sera actif à 100% dans les tous prochains jours.

© Pascal Parrot)
Pendant l'intervention de Jennifer Dechamps ("Informer n'est pas un délit")


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