
A l'initiative de journalistes mauritaniens, un bureau avait déjàété mis en place, présidé par Mariya Ladji Traoré, présentatrice du journal en français de la radio publique. Mais le 2 mai, c'est à un baptême officiel qu'une quarantaine de journalistes et de dirigeants de médias ont participé, au cours d'un dîner-débat autour d'un double thème : "Quel avenir pour la presse francophones en Mauritanie ?" d'une part, et "Quel rôle pour les médias dans le maintien de la paix et de la sécurité au Sahel" d'autre part.
Après une présentation des objectifs de l'UPF-Mauritanie par Mariya Traoré et plusieurs interventions liminaires, dont celle de Ahmed Salem, président du Syndicat des Journalistes Mauritaniens, Jean Kouchner, secrétaire général international, a rappelé les objectifs de la francophonie, et notamment sur les questions du développement de la démocratie, de l'éducation et du développement durable, et insisté sur le fait que les progrès sur ces différentes questions ont un besoin constant de médias indépendants.
"La Mauritanie, aujourd'hui à la 55e place dans le classement international de la liberté de la presse de RSF, a gagné 122 places en 10 ans...". C'est un atout considérable pour ce pays en développement. Pour lui, à côté des nécessaires aides de l'Etat "parce que les médias jouent le rôle essentiel d'information des citoyens et participent au développement économique", le progrès des médias francophone ne sera possible que par la qualité des informations proposées. "Soyons les meilleurs, les plus rigoureux (...) respectons les règles déontologiques, le respect des personnes, vérifions toujours l'information"...
Au cours des riches débats qui ont suivi, l'idée d'une conférence régionale des médias autour de la question du rôle des médias dans le maintien de la paix et de la sécurité au Sahel, idée avancée par le directeur général de Radio Mauritanie, Abdallahi Ould Hormetallah, a fait son chemin, ainsi que l'idée d'un débat en Mauritanie à l'initiative de l'UPF sur le thème "Peut-on tout dire ?"
A l'occasion de sa visite en Mauritanie à l'invitation de la section de l'UPF, le secrétaire général a pu également rencontrer les dirigeants de plusieurs médias, et notamment le directeur général de Radio Mauritanie et la Directrice générale de la télévision publique, ainsi que Madame Aissata Kane, présidente de l'association internationale des femmes francophones et le Président du Syndicat des Journalistes Mauritaniens. Une réunion a étéégalement organisée à l'ambassade de France, à l'invitation de l'ambassadeur en Mauritanie, Joël Meyer.
Enfin, à l'occasion de la remise du prix Habib Mahfoudh le 3 mai, la liberté d'expression a de nouveau étéà l'honneur, en cette journée internationale de défense de la liberté de la presse.
La Mauritanie, pays au riche passé trop souvent méconnu, a montré son attachement aux valeurs de la francophonie et la section compte déjà une quarantaine de nouveaux adhérents.